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06/08/2009

ALLOCUTION DU MAIRE DE LOCON

Les élus débordent d'inquiétude
jeudi 22.01.2009, 14:00

Tout avait pourtant bien commencé. À l'inverse de La Fontaine, la morale de cette cérémonie figurait en prélude du discours de Francis Caron.


Le maire, conscient des difficultés actuelles, a appelé à faire preuve de philosophie et d'optimisme : « Et si cette crise pouvait être un révélateur pour changer durablement certaines mentalités, remettre les priorités dans le bon sens, retrouver les vraies valeurs, remettre l'homme au premier plan ». Utopie, peut être, mais combien de progrès ont d'abord été utopiques.
Avant de citer Oscar Wilde : « Aucune carte du monde n'a d'intérêt si le pays de l'utopie n'y figure pas ».
Pour autant, entre la théorie et la pratique, il y a un vide. Une rivière même. La Lawe fut en effet le sujet brûlant de cette cérémonie. La réalité reprenant très vite le dessus sur la stratégie d'optimisme prônée par Francis Caron. Car l'inquiétude est bien présente pour tous les élus du Bas-Pays.
Tenace même. Ce qui a mis le feu aux poudres : le projet de transfert des eaux traitées de la station d'épuration de Béthune, du canal vers la Lawe à l'injonction des voies navigables qui aurait pour conséquence d'augmenter le débit de la rivière, alors que selon le maire « La Lawe est une rivière très sensible à la moindre perturbation. Nous sommes parfois inondés, souvent à la limite de l'être, tout apport (d'eau) supplémentaire est dangereux ». Le danger ne semble pourtant pas avoir sauté aux yeux des autorités. Le projet a en effet reçu l'avis favorable du Syndicat mixte d'aménagement et de gestion des eaux de la Lys (Symsagel). De même, les conclusions du commissaire enquêteur remises en fin de semaine dernière - aucun mot sur les volumes de rejet - ont le don d'agacer Francis Caron : « Il est difficile de faire croire que le volume des rejets (...) n'aura aucune incidence sur le niveau d'une rivière, alors qu'il a des conséquences importantes au point de ne plus les accepter sur celui d'un canal à grand gabarit ». L'inquiétude est partagée par Raymond Gaquère, Conseiller général et vice-président d'Artois Comm : « Des études sont en cours par les services d'Artois Comm. VNF nous oblige à rejeter les eaux dans la Lawe mais si risque d'inondations il y a, on va se défendre et on va se battre pour que ça ne se fasse pas ». Quant à André Flajolet, député et président du Symsagel : « Il m'a affirmé que nous aurions une entrevue » explique Francis Caron. La bataille ne fait que commencer.

Gautier LACHERIE

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