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09/26/2024

CURAGE FNSEA 2024-09-26

Un syndicat agricole mène une opération pour que les fossés soient curés 

Pour prévenir les inondations, les agriculteurs de la FNSEA  n’ont qu’une religion : curer les fossés. Dans le Nord, ils ont   monté une opération coup de poing pour plaider cette cause. 
 
Ça nous coûte du temps et de l’argent. Mais si on ne le fait pas, personne ne le fera à notre place. 
Vingt ans. Vingt ans que le fossé qui entoure la parcelle de Ludovic Bouillet n’avait pas vu l’ombre d’une pelleteuse.
Alors, hier matin, ce représentant de la FDSEA, agriculteur à Bousbecque (métropole lilloise), y est allé gaiement. Lorsqu’il coupe le moteur, l’agriculteur explique : « Aujourd’hui, il s’agit d’une opération nationale de sensibilisation à l’entretien et au curage des fossés. C’est un sujet pris à la légère par tout le monde. Or, les hivers sont de plus en plus pluvieux et il y a de plus en plus d’inondations. Et les fossés qui doivent évacuer les eaux ne sont plus entretenus par les collectivités . »
Pascal Delfortrie, lui aussi agriculteur à Bousbecque, semble un tantinet en colère : « Quand nos champs sont inondés, ils s’en foutent. Tant que les villes ne sont pas inondées, ils n’ont rien à faire des paysans. Alors moi, j’ai décidé une bonne fois pour toutes de m’occuper moi-même du curage des fossés, avec ou sans autorisation. Mais il faut comprendre que ça nous coûte du temps et de l’argent. Mais si on ne le fait pas, personne ne le fera à notre place . »
« Pas le droit de curer comme on veut »
Clément Baron, président des Jeunes agriculteurs Quesnoy-Weppes, en ajoute une couche : « On n’a pas le droit de curer comme on veut, surtout pour préserver la biodiversité. On était sur les autoroutes cet hiver, notamment pour protester contre la lourdeur de l’administration, on y est toujours. Pendant ce temps-là, à côté de chez moi, il y a un cours d’eau pollué par des métaux lourds . »
à Hasnon, près de Valenciennes, une quinzaine d’agriculteurs étaient réunis. « Vous voyez l’état du fossé ? peste Jérémie, agriculteur sur la commune. Après, ça se déverse dans nos champs, qui sont des champs bios… »
« Si tous les fossés étaient entretenus, on aurait moins de problèmes d’inondation, ajoute Nicolas Debrabant, agriculteur à Brillon, dans l’Amandinois, et vice-président à la chambre d’Agriculture du Nord – Pas-de-Calais. C’est important qu’on interpelle les pouvoirs publics. »
D’autres opérations de sensibilisation au curage des fossés ont également eu lieu à Mairieux, Aix-en-Pévèle et Oxelaere.

09/21/2024

Nappes souterraines 21-06-2024

Après les inondations, faut-il s’inquiéter du niveau des nappes souterraines ?  

Avec le mois d’août s’est terminée l’année hydrologique 2024. Un cru exceptionnellement arrosé  dans le Nord et le Pas-de-Calais qui a le mérite d’avoir reconstitué des nappes d’eau souterraine  mises à rude épreuve ces dernières années. De bon ou de mauvais augure avant les pluies d’automne ?  
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Nord et Pas-de-Calais.
La situation  des eaux souterraines  au 31 août est inédite  au regard des années précédentes. 
Après nous avoir inquiétés plusieurs années de suite du fait de leur faible niveau, les nappes d’eau souterraine, maintenant qu’elles ont atteint des niveaux élevés, accroissent-elles le risque d’inondation ? Le dernier bilan hydrologique mensuel réalisé par la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL) et le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) plante le décor…
Un mois d’août déficitaire mais une année excédentaire. Cela en étonnera plus d’un, mais le mois d’août 2024 fut sec dans le bassin Artois-Picardie. Laissons parler les chiffres : les cumuls de précipitations ne dépassent pas ainsi les 26 mm à Arras, les 35 mm sur le Cambrésis et le Hainaut, 45 mm dans les Flandres, 50 mm dans la métropole lilloise. La DREAL relève que c’est Maubeuge, avec 68 mm, qui aura été le plus arrosé le mois dernier. Des valeurs de – 45 à – 55 % par rapport aux normales d’un mois d’août. Bref, un déficit sensible mais qui n’a rien d’exceptionnel.
L’exception est plutôt du côté de l’année hydrologique, laquelle s’est terminée ce 31 août. Imaginez : entre 1 400 et 1 600 mm de pluie tombés sur les collines de l’Artois, plus de 1 000 mm sur les Flandres, la Sambre, le nord de la métropole lilloise, entre 760 et 900 mm sur le Béthunois, le Cambrésis, le Hainaut…
À l’échelle départementale, la DREAL a calculé que cela représentait un excédent de 29 % dans le Nord et de 30 % dans le Pas-de-Calais par rapport aux normales.
Des nappes en baisse en août. La situation des eaux souterraines au 31 août est inédite au regard des années précédentes. Car leur niveau a eu beau baisser cet été (jusqu’à 1,7 m de baisse dans le centre et l’ouest du bassin), ce qui est tout à fait normal pour la saison, il reste cependant très majoritairement au-dessus des moyennes.
La nappe se paie même le luxe de remonter légèrement en plein mois d’août à Baisieux et Vauvillers, dans la Somme. Le BRGM comptabilise ainsi 12 piézomètres (points de mesure) sur 15 au-dessus de la moyenne (dont 9 à des niveaux hauts et très hauts) et 3 dans la moyenne (voir la carte ci-contre).
Des débits de cours d’eau au-delà des normales. À l’instar des nappes d’eau souterraine, le débit des cours d’eau du bassin Artois-Picardie affiche une baisse dans la majorité des cas (dans 19 stations sur 26 suivies, 2 autres étant stables et 5 en hausse). Certains cours d’eau enregistrent des débits en fort recul : – 50 % sur l’Helpe mineure à titre d’exemple.
À l’inverse, la Slack à Rinxent et la Marque à Ennevelin ont vu leur débit multiplié par quatre en août. Mais par rapport aux normales de saison, encore une fois, les débits demeurent excédentaires pour un mois d’août dans 15 stations sur 26, et dans les normales pour 11 d’entre elles. En août, seuls 3 % des cours d’eau du bassin Artois-Picardie étaient en assec. Ils étaient 13 % en 2023 et 22 % en 2022, lors du dernier épisode de forte sécheresse.
Un risque d’inondation « très faible ». Si, dans l’absolu, il faut plutôt se réjouir que les nappes se soient reconstituées, la question en préoccupe plus d’un : est-ce de bon augure avant les pluies d’automne ? Les inondations catastrophiques de l’an dernier sont évidemment dans tous les esprits. Consulté sur le risque que présente un niveau de nappe élevé au sortir de l’été, le BRGM estime le risque d’inondation par remontée « très faible ».
« Nous sommes actuellement en basses eaux par rapport aux variations saisonnières naturelles de la nappe », rappelle le service en charge de la surveillance des nappes souterraines, précisant que « les inondations de 2023 étaient essentiellement dues au ruissellement ».
Allant dans ce sens, il faut noter aussi que la vidange des nappes se poursuit jusqu’en octobre. Le niveau des nappes devrait donc encore se réduire dans les prochaines semaines.
« Si des inondations par remontée des nappes ont eu lieu en 2021, c’est parce que les niveaux d’alors étaient plus élevés » (rappelons en effet que l’été 2021 fut très arrosé). Le risque de nouvelles inondations repose donc davantage sur les niveaux de précipitations attendus cet automne.
À ce stade, Météo-France, dans ses prévisions à trois mois, table sur des conditions anticycloniques plus présentes.
Si la période à venir devrait être plus sèche que la normale pour la moitié sud du pays, en revanche, aucune tendance nette n’est avancée pour la moitié nord.

09/16/2024

collectif le COCON

Un concours régional, lancé par un collectif,   pour penser un nouvel habitat face aux inondations 

Valentin BriardValentin Briard
Saint-Omer.
Les murs qui baignent dans une eau marronnasse, l’odeur de l’humidité ou encore des souvenirs détruits. Les victimes des inondations de novembre 2023 et janvier 2024 ne veulent plus revivre ce traumatisme. C’est pourquoi un collectif du secteur de Saint-Omer a lancé un concours pour réfléchir et formuler des solutions pour un habitat capable de parer les catastrophes naturelles.
Le Cocon (collectif construire ensemble l’habitat R&R – résilient et régénérant) souhaite faire appel à l’expérience des sinistrés et à la solidarité de ceux qui n’ont pas été impactés mais qui ont des idées. Il est ouvert à tous les habitants des Hauts-de-France, autant les particuliers que les professionnels ainsi que les universités et les écoles. « Pendant ces événements, les habitants ont réfléchi aux moyens de protéger leurs habitations, assure Anne Josnin, professeur de philosophie et membre du Cocon. De ces tentatives, des idées sont nées. Elles peuvent contribuer à penser un nouvel espace de vie. »
Un écosystème qui encaisse
les chocs de la nature
Par habitat, le collectif pense logement, mais aussi à la nature et aux infrastructures environnantes. « L’idée est d’imaginer des habitations capables de retrouver rapidement leurs capacités d’usage après une inondation ou une sécheresse ainsi qu’un écosystème pouvant encaisser les chocs de la nature », poursuit la professeure.
Toutes les idées sont les bienvenues, et sous n’importe quel format. « Aujourd’hui, les sinistrés ne veulent plus entendre parler des élus et des experts. Avec ce concours, on espère aussi recréer du lien entre ces deux parties et une capacité à travailler ensemble », conclut Anne Josnin.
L’inscription au concours est à retrouver sur la page Facebook du collectif et se déroule sur l’année scolaire.