Les 1 000 kilomètres de cours d’eau et les 225 communes qui composent le Bassin de la Lys sont potentiellement concernés par des opérations de faucardage en dehors des périodes autorisées par la réglementation. Couper et exporter les végétaux aquatiques poussant dans les cours d’eau, tel est l’objectif afin d’améliorer la capacité d’écoulement de la Lys.
Pour André Flajolet, président du Syndicat mixte pour le schéma d’aménagement et de gestion des eaux de la Lys (SYMSAGEL), « cette activité s’avère indispensable car la prolifération des végétaux peut faire monter les eaux et provoquer des inondations en cas de fortes pluies ». Cette campagne de faucardage se limitera au strict nécessaire afin de ne pas perturber les milieux aquatiques. En effet, la végétation contribue au développement de nombreuses espèces qui améliorent la qualité des eaux. « C’est un compromis entre la qualité des milieux aquatiques et la sécurité des biens et des personnes », ajoute David Maelle, directeur adjoint du SYMSAGEL.
Réduire les incidences du faucardage
Le protocole prévoit donc des interventions uniquement sur les tronçons problématiques. «Ce dispositif en dehors des périodes autorisées doit être motivé par le bien-fondé de son intervention, et par une menace réelle sur les personnes, les biens ou l’activité économique», précise André Flajolet. Cette ambition de limiter l’impact du faucardage sur l’écosystème est partagée par la Fédération de pêche du Pas-de-Calais, signataire du protocole, dont l’administrateur Pascal Delhay émet toutefois un petit bémol : « Il est raisonnable d’avoir recours à cette pratique toute l’année en cas de problème. Mais l’interdire notamment lors des périodes de reproduction permettait aux poissons de reconquérir le milieu aquatique. »
L’intérêt de ce protocole est également de pérenniser le faucardage hors autorisation. Selon Pierre Carnez, directeur du SYMSAGEL, « il faut exporter ce type de protocole sur d’autres territoires pour trouver une solution humaine, pas un arrêté ministériel ». Renouvelable chaque année, le protocole n’empêchera pas La Lys de suivre son cours.
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