LA FIN DU SIPAL

Le président de Lestrem Nature dénonce une gestion de la Lawe à contre-courant

vendredi 16.07.2010, 05:02  - La Voix du Nord

Jean-Louis Wattez, président de Lestrem Nature et vice-président du syndicat intercommunal de la Lawe qui vit ses derniers jours.

|  LE VISAGE DE L'ACTUALITÉ |

Alain Wacheux, président d'Artois Comm., avait parlé de simplification. « ...

 

C'est simple de compliquer les choses »,réplique le Lestrémois Jean-Louis Wattez, vice-président du syndicat intercommunal pour l'aménagement de la Lawe (SIPAL) dont la fin est programmée d'ici au 31 décembre.

En se dotant de la compétence hydraulique, l'agglo avait mis en avant le souci de répondre à une exigence de plus en plus forte de résultats concrets exprimée par la population. « Je doute de la simplification car Artois Comm., l'une des plus grosses communautés d'agglomération de France, devient une hyper structure avec ses lourdeurs administratives », critique le toujours vice-président du SIPAL, membre titulaire du comité de bassin Artois Picardie. Personnalité de la sphère écolo reconnue à l'échelon régional pour son action de pionnier en faveur des corridors biologiques, il jette en passant une pierre dans le jardin d'Alain Wacheux : « La manière dont la procédure est menée au pas de charge, sans aucune concertation avec les structures existantes n'est pas un modèle de démocratie participative. »

Rupture de continuité territoriale

Sur le fond, Jean-Louis Wattez reproche à cette décision d'aller à l'encontre de la législation sur l'eau qui recommande la continuité territoriale pour la gestion d'une rivière. Une recommandation jusqu'ici appliquée puisque le SIPAL, propriétaire de la Lawe de Béthune à La Gorgue depuis le 1e r juin dernier « est maintenant l'un des rares syndicats gestionnaires d'un cours d'eau depuis sa source jusqu'à sa confluence . » Or il y aura rupture car deux autres intercommunalités sont concernées par le bassin de la Lawe : la communauté Flandre-Lys pour Lestrem et La Gorgue, les deux dernières communes que la Lawe baigne avant de se jeter dans la Lys, et la communauté de communes de Noeux et environs pour des communes baignées par la Loisne, affluent de la Lawe. « Une proposition, à prendre ou à laisser, de partenariat par le biais d'une convention qui suscite bien des interrogations a été faites aux communes non adhérentes à Artois Comm. », relève le Lestrémois.

Jean-Louis Wattez met en doute les économies annoncées « pour appâter les élus » : la restauration et l'entretien ont un coût qu'il faudra bien répartir entre les communes adhérentes, « et ce d'autant plus que l'embauche de personnel technique sera indispensable ».

À ses yeux, on s'oriente vers une gestion « tronçonnée, non concertée » qui constitue un retour en arrière. •

CH. L.

LE SIPAL EXISTE

Le nouveau président du SIPAL s'attaque aux problématiques des cours d'eau

lundi 15.06.2009, 05:05 - La Voix du Nord

Le travail effectué permet un meilleur écoulement de l'eau en direction de la Loisne.

| DROUVIN-LE-MARAIS |

Non, non, le SIPAL n'est pas mort comme le laissait entendre la rumeur. Au contraire, il est bien vivant, se réjouit le nouveau président Olivier Switaj qui le prouve par différentes réalisations.

 

Élu président du SIPAL (Syndicat intercommunal pour l'aménagement hydraulique du bassin de la Lawe) le 7 mai 2008, Olivier Switaj, conseiller municipal à Bruay-La-Buissière, a voulu d'entrée donner une nouvelle impulsion et s'attaquer aux problématiques des cours d'eau. «  Nous avons la volonté de faire connaître l'action du syndicat, confirme-t-il, et occuper le terrain avec des gens plus proches de la réalité  ».

Et de citer un exemple concret : le courant de Drouvin-le-Marais qui passe par les communes de Drouvin, Verquin, Verquigneul. C'est un petit affluent de la Loisne de 5,3 km. «  Il n'avait jamais été entretenu », s'exclame-t-il. On y trouvait des sacs poubelles, des téléviseurs, des embâcles (feuilles, branchages, déchets).

De février à mai, une entreprise d'insertion missionnée par le SIPAL (Noeux environnement) a nettoyé le cours d'eau pour un coût de 8 500 E. « Sachant que notre action, pour ce cours d'eau par exemple ne s'arrêtera pas là, confirme le président . Nous aurons une phase d'entretien annuelle, un suivi ».

Le meilleur écoulement des eaux évitera les inondations, et en ce qui concerne le courant du Drouvin, au niveau du cimetière de Verquin.

Lors de la visite du cours d'eau, Thierry Tassez, maire de Verquin, et Catherine Decourcelle, maire de Drouvin, ont constaté avec satisfaction le travail réalisé. Le maire de Drouvin a rappelé en voyant tout ce qui a été trouvé dans le cours d'eau, que les territoires sont tous équipés de déchetterie. Autant en profiter. •