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11/06/2022

bassines

Pour aider les agriculteurs il ne faut plus rejeter les eaux de ruissellement a la mer ..il faut donc stocker cette eau en pompant dans les rivières et  les wateringues mais pas dans les nappes phréatiques.




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Thierry Vatin, président de l’établissement qui gère la ressource à l’échelle d’une grande partie de la région, se montre très prudent sur le recours aux bassines de stockage, sans toutefois les exclure quand les conditions s’y prêtent. Et assure qu’il est de toute façon impensable de prélever des réserves dans des nappes déjà déprimées.


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Thierry Vatin, directeur général de l’Agence de l’Eau. - PHOTO PHILIPPE PAUCHET

Par Propos recueillis par Sébastien Leroy
Publié: 5 Novembre


– Des bassines de stockage d’eau sont-elles envisageables dans la région ?
« Sur ce sujet, il faut éviter d’être binaire. Tout n’est pas blanc ou noir. Il peut y avoir des réserves d’eau utiles et viables. La question, c’est quelles sont les conditions et les contraintes autour de ces projets »


– C’est-à-dire ?


« La première des conditions est d’abord de s’assurer qu’on laisse bien au milieu naturel la quantité d’eau nécessaire, qu’il y en ait assez pour les rivières et les nappes. Quand on fait des retenues, est-ce qu’on est bien sur un excédent ?
La deuxième, c’est qu’on soit dans une gestion collective et publique de ces réserves d’eau. Ce principe existe depuis longtemps. Les barrages servent à capter de l’eau en hiver, ensuite redistribuée pour de nombreux usages : l’agriculture, mais aussi la production d’électricité, le maintien du niveau des rivières. Sinon cela revient à dire : "il n’y a pas d’eau pour tout le monde mais je prends quand même ma part", et on va vers une privatisation d’un bien commun ».


– Créer des réserves alors que les nappes phréatiques peinent à se reconstituer d’année en année est-il cohérent ?


« 95 % de la ressource en eau dans la région se trouve sous nos pieds, en effet. Il n’y a pas d’eau magique, pas de barrage, peu de cours d’eau en surface. Certains disent qu’il faut capter les eaux diluviennes de ruissellement. C’est un non-sens, personne ne sait faire cela. Quant à créer des réserves en pompant dans les nappes, encore faudrait-il être certain que la ressource s’y trouve en surplus, or ce n’est pas ce que l’on constate. »



 À lire aussi Agriculture : face aux sécheresses, faut-il des bassines de stockage dans le Nord et le Pas-de-Calais?

– Prélever des réserves dans les eaux des wateringues sur le littoral, comme le demande le monde agricole, a-t-il plus de sens ? Après tout, une partie de cette eau douce est pompée pour être rejetée à la mer…
« La seule question, c’est de savoir si on ne prive pas des usages sur le littoral. Mais oui, ce projet peut avoir du sens pour l’agriculture dans le bassin de l’Aa et l’agence de l’eau peut même aider sur ce sujet ».




Citation :

Citation :
« Notre problème nº 1, c’est avant tout de recharger les nappes, pas de constituer des réserves. »





– On entend aussi parler de [url=https://www.action-agricole-picarde.com/comment-le-canal-... bureau d]souhaits de réserves autour du canal seine nord[/url] pour soutenir les besoins d’irrigation dans la Somme. Qu’en pensez-vous ?


« Je suis plus dubitatif. Le canal de 107 km va être alimenté par les eaux du canal de l’Oise. Est-ce que cela sera suffisant pour en plus alimenter des réserves autour du canal, je n’en suis pas sûr du tout. Et s’il faut les alimenter par pompage, encore une fois c’est un non-sens dans une région où les nappes sont déprimées et alors que les épisodes de sécheresse vont se répéter.



Et la solution, c’est la nature : remettre des haies et garder les prairies en milieu agricole pour éviter le ruissellement, perméabiliser l’espace public en ville pour permettre l’infiltration… Notre problème nº 1, c’est avant tout de recharger les nappes, pas de constituer des réserves. »


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