08/20/2009
LE SIPAL LANCE UNE ETUDE
Le SIPAL lance une étude pour que la Lawe coule douce
vendredi 17.07.2009, 04:48 - La Voix du Nord La Lawe, ici à Bruay, devrait retrouver un visage plus naturel dans les années à venir.
| UN ÉTÉ AU BORD DE L'EAU |
Des siècles que les hommes canalisent la Lawe, pas toujours à bon escient. Le SIPAL est en passe de récupérer la gestion de cette rivière de sa source, à Rocourt en l'Eau, jusqu'à son embouchure, à la Gorgue. Il entend lui rendre son visage naturel et limiter les risques d'inondations.
PAR JÉRÉMY LEMAIRE
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bruay@info-artois.fr En 1993, 1999 ou à l'été 2007. Les riverains de la Lawe, à Bruay notamment, ont l'habitude d'avoir les pieds dans l'eau.
Pierre Acarie, depuis 1965, se plaint des crues. Habitant de Locon, il a régulièrement son terrain inondé. En 2005, il a créé une association pour alerter les politiques sur les débordements à répétition du cours d'eau. « On réclame des aménagements, des bassins de rétention par exemple pour éviter, qu'au moindre orage, la Lawe ne déborde. » Depuis que la rivière n'est plus navigable (lire ci-dessous), l'Etat a délaissé quelque peu la Lawe. « Les berges se sont effondrées à cause d'un entretien a minima » accuse Olivier Switaj, le président du SIPAL, Syndicat intercommunal pour l'aménagement hydraulique du bassin de la Lawe. L'État s'est engagé à laisser la gestion totale du cours d'eau au Sipal d'ici la fin de l'année. Ce dernier annonce déjà un vaste plan de restauration de la Lawe, en deux parties.
Financée à 90 % par l'Union européenne et l'Agence de l'eau Artois-Picardie, la première phase concerne le tronçon entre Béthune et la Lysjusqu'alors sous contrôle étatique. Une étude devrait être lancée l'année prochaine, mais, selon les premières estimations du SIPAL, le coût des travaux pourrait atteindre trois millions d'euros. « On va faire des berges qui ressemblent à des berges en pente douce , souligne Olivier Switaj. On espère ainsi limiter les crues. » Si les inondations sont aussi nombreuses, c'est aussi en raison de l'intervention humaine qui a accru le débit de la Lawe. Jean-Pierre Lefebvre, chargé d'études à l'Agence de l'eau, a parcouru la quarantaine de kilomètres du tracé du cours d'eau. « Les curages, les rectifications de méandres, les barrages... ont transformé quasiment la rivière en canal, fait-il remarquer. L'état écologique de la Lawe n'est donc pas très bon, surtout en aval. » La deuxième partie du plan du SIPAL envisage donc de redonner un visage plus naturel à la Lawe. Dès la rentrée, des propositions seront faites pour le tracé jusqu'à Bruay, et même Béthune. Au programme : recréer des méandres, mettre en place des zones humides, installer des roselières... « Longtemps, on a mis en opposition écologie et hydrologie, argumente Olivier Switaj. Mais en réalité, les zones tampons naturelles que l'on se propose de créer vont ralentir le flux, et donc limiter les inondations. » En attendant, les riverains de la Lawe devront donc prendre leur mal en patience. •
> Retrouvez notre rubrique « Un été au bord de l'eau » tous les vendredis de l'été dans nos colonnes.temps où la Lawe était navigable...
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vendredi 17.07.2009, 04:48 - La Voix du Nord On voit sur cette illustration extraite des albums de Croy, l'intense activité, au port de Béthune, sur la Lawe, au XVIIe siècle.
Pendant longtemps, la Lawe, entre Béthune et la Gorgue, était propriété de l'État, entretenue par Voies navigables de France.
Car jusqu'en 1947, la Lawe était navigable.
Difficile d'imaginer des bateaux sur la Lawe, cette petite rivière tortueuse qui serpente dans le Bruaysis et le Béthunois.
L'Espérance, c'est le nom de la dernière péniche, chargée de charbon, à avoir navigué sur la Lawe. C'était en 1947. Puis la rivière perdit sa classification de voie navigable, entre Béthune et la Gorgue. Ainsi, contrairement aux idées reçues, c'est la DIREN (Direction régionale de l'environnement), et pas les Voies navigables de France, qui était chargée de l'entretien de la Lawe.
Des embarcations sur la rivière, ça ne date pas d'hier. Aménagée au XIIe siècle, la Lawe est étroitement liée au commerce de Béthune. La ville gère les digues, les berges, le chemin de halage. En 1344, Béthune aménage le lit de la rivière pour augmenter artificiellement son niveau d'eau. L'objectif est de faire circuler des « nefs », des grandes barques à fond plat pouvant contenir plus de 25 tonnes de blé. Le blé artésien est ainsi acheminé vers les villes et ports flamands.
Mais, la canalisation de la Lawe en restera toujours à un stade archaïque. Avec les siècles, le trafic sur ses eaux diminue au profit de la route. En 1782, les ingénieurs du roi inspectent la rivière et constatent que, envasée et tortueuse, elle ne peut guère être empruntée que par des petites barques.
Sous l'ère industrielle, le cours d'eau sera utilisé encore par les compagnies minières, jusqu'au clap de fin, il y a un peu plus de 60 ans. • J. L.
21:40 | Lien permanent | Commentaires (0)
07/21/2009
VOIX DU NORD Reportages
23:35 | Lien permanent | Commentaires (0)
06/08/2009
ALLOCUTION DU MAIRE DE LOCON
Les élus débordent d'inquiétude
jeudi 22.01.2009, 14:00
Tout avait pourtant bien commencé. À l'inverse de La Fontaine, la morale de cette cérémonie figurait en prélude du discours de Francis Caron.
Le maire, conscient des difficultés actuelles, a appelé à faire preuve de philosophie et d'optimisme : « Et si cette crise pouvait être un révélateur pour changer durablement certaines mentalités, remettre les priorités dans le bon sens, retrouver les vraies valeurs, remettre l'homme au premier plan ». Utopie, peut être, mais combien de progrès ont d'abord été utopiques.
Avant de citer Oscar Wilde : « Aucune carte du monde n'a d'intérêt si le pays de l'utopie n'y figure pas ».
Pour autant, entre la théorie et la pratique, il y a un vide. Une rivière même. La Lawe fut en effet le sujet brûlant de cette cérémonie. La réalité reprenant très vite le dessus sur la stratégie d'optimisme prônée par Francis Caron. Car l'inquiétude est bien présente pour tous les élus du Bas-Pays.
Tenace même. Ce qui a mis le feu aux poudres : le projet de transfert des eaux traitées de la station d'épuration de Béthune, du canal vers la Lawe à l'injonction des voies navigables qui aurait pour conséquence d'augmenter le débit de la rivière, alors que selon le maire « La Lawe est une rivière très sensible à la moindre perturbation. Nous sommes parfois inondés, souvent à la limite de l'être, tout apport (d'eau) supplémentaire est dangereux ». Le danger ne semble pourtant pas avoir sauté aux yeux des autorités. Le projet a en effet reçu l'avis favorable du Syndicat mixte d'aménagement et de gestion des eaux de la Lys (Symsagel). De même, les conclusions du commissaire enquêteur remises en fin de semaine dernière - aucun mot sur les volumes de rejet - ont le don d'agacer Francis Caron : « Il est difficile de faire croire que le volume des rejets (...) n'aura aucune incidence sur le niveau d'une rivière, alors qu'il a des conséquences importantes au point de ne plus les accepter sur celui d'un canal à grand gabarit ». L'inquiétude est partagée par Raymond Gaquère, Conseiller général et vice-président d'Artois Comm : « Des études sont en cours par les services d'Artois Comm. VNF nous oblige à rejeter les eaux dans la Lawe mais si risque d'inondations il y a, on va se défendre et on va se battre pour que ça ne se fasse pas ». Quant à André Flajolet, député et président du Symsagel : « Il m'a affirmé que nous aurions une entrevue » explique Francis Caron. La bataille ne fait que commencer.
Gautier LACHERIE
19:07 | Lien permanent | Commentaires (0)