07/21/2009
VOIX DU NORD Reportages
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06/08/2009
ALLOCUTION DU MAIRE DE LOCON
Les élus débordent d'inquiétude
jeudi 22.01.2009, 14:00
Tout avait pourtant bien commencé. À l'inverse de La Fontaine, la morale de cette cérémonie figurait en prélude du discours de Francis Caron.
Le maire, conscient des difficultés actuelles, a appelé à faire preuve de philosophie et d'optimisme : « Et si cette crise pouvait être un révélateur pour changer durablement certaines mentalités, remettre les priorités dans le bon sens, retrouver les vraies valeurs, remettre l'homme au premier plan ». Utopie, peut être, mais combien de progrès ont d'abord été utopiques.
Avant de citer Oscar Wilde : « Aucune carte du monde n'a d'intérêt si le pays de l'utopie n'y figure pas ».
Pour autant, entre la théorie et la pratique, il y a un vide. Une rivière même. La Lawe fut en effet le sujet brûlant de cette cérémonie. La réalité reprenant très vite le dessus sur la stratégie d'optimisme prônée par Francis Caron. Car l'inquiétude est bien présente pour tous les élus du Bas-Pays.
Tenace même. Ce qui a mis le feu aux poudres : le projet de transfert des eaux traitées de la station d'épuration de Béthune, du canal vers la Lawe à l'injonction des voies navigables qui aurait pour conséquence d'augmenter le débit de la rivière, alors que selon le maire « La Lawe est une rivière très sensible à la moindre perturbation. Nous sommes parfois inondés, souvent à la limite de l'être, tout apport (d'eau) supplémentaire est dangereux ». Le danger ne semble pourtant pas avoir sauté aux yeux des autorités. Le projet a en effet reçu l'avis favorable du Syndicat mixte d'aménagement et de gestion des eaux de la Lys (Symsagel). De même, les conclusions du commissaire enquêteur remises en fin de semaine dernière - aucun mot sur les volumes de rejet - ont le don d'agacer Francis Caron : « Il est difficile de faire croire que le volume des rejets (...) n'aura aucune incidence sur le niveau d'une rivière, alors qu'il a des conséquences importantes au point de ne plus les accepter sur celui d'un canal à grand gabarit ». L'inquiétude est partagée par Raymond Gaquère, Conseiller général et vice-président d'Artois Comm : « Des études sont en cours par les services d'Artois Comm. VNF nous oblige à rejeter les eaux dans la Lawe mais si risque d'inondations il y a, on va se défendre et on va se battre pour que ça ne se fasse pas ». Quant à André Flajolet, député et président du Symsagel : « Il m'a affirmé que nous aurions une entrevue » explique Francis Caron. La bataille ne fait que commencer.
Gautier LACHERIE
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04/04/2009
SIPAL à ESSARS
Le conseil municipal décide de claquer la porte du SIPAL
samedi 04.04.2009, 04:49 - La Voix du Nord
Rue Sèche, une délégation d'élus constate l'érosion des berges. À certains endroits, la route se fissure.
| ESSARS |
Les élus du conseil municipal ont décidé de quitter le SIPAL. Il reproche au Syndicat intercommunal pour l'aménagement hydraulique du bassin de la Lawe de ne pas rendre le service que la commune paie. En cause, les berges de cette rivière qui ne cessent de s'effriter.
Après le coup de sang des élus de Verquin, la colère de ceux d'Annequin, le SIPAL doit faire face à une nouvelle tension. Le conseil municipal d'Essars a tout bonnement décidé de quitter le SIPAL. La fronde viendrait notamment, mais pas uniquement, de nouveaux conseillers municipaux qui s'étonnent du versement de la participation au syndicat sans avoir un retour.
Pour l'année 2009, la commune a donné au SIPAL la somme de 6 214 E. « Une belle somme », selon les élus qui se présentent comme « les garants de la bonne gestion communale ». « Cette décision de se retirer ne fait pas suite à un problème de personne ni de politique », tient à préciser Gérard Malbranque, maire. Le nouveau président du syndicat, Olivier Switaj, n'est donc pas concerné. C'est davantage une question de service non rendu. « La commune adhère au SIPAL depuis 42 ans. Depuis cette date, on joue la carte de la solidarité intercommunale, mais nous n'avons pratiquement rien eu. Essars n'est pas une vache à lait », déclarait Dominique Mesurole, premier adjoint.
Les raisons de la colère sont les berges de la Lawe qui longent la rue Sèche. Minées par les rats musqués et rongées par le niveau du cours d'eau, elles s'effondrent totalement à certains endroits. Parfois, il ne reste qu'une dizaine de centimètres avec la chaussée qui se fissure également. « Nous avons promis aux riverains que la route serait refaite dès que les berges seront stabilisées. Les riverains ont assez attendu », assure la délégation d'élus.
Artois Comm. en relais ?
Dans ce dossier, l'intervention du SIPAL demeure compliquée puisque la Lawe est domaniale. « Nous avons envoyé plusieurs courriers aux Voies navigables de France, sans aucune réponse. On est excédé par cette administration qui ne prend même pas la peine de répondre à des élus », s'élevait Dominique Mesurole. Ce geste de claquer la porte du SIPAL est aussi un message envoyé aux VNF et représentants de l'État. « Nous nous sommes tournés vers la DIREN sans succès », enchaîne Gérard Malbranque. Et l'annonce, non encore officielle, d'une possible enveloppe (de 600 000 E) versée par VNF au SIPAL ne rassure pas les élus. « Cela fait des années qu'on entend que la partie domaniale de la Lawe sera rétrocédée et on ne voit rien », poursuit Jean-Baptiste Coquelle, délégué suppléant au SIPAL pour la commune. « La solidarité doit s'appliquer des deux côtés », rebondissait Virginie Meurin, déléguée titulaire au SIPAL.
« Aujourd'hui, on se pose la question de l'utilité du SIPAL pour Essars », assure Dominique Mesurole. « Pourquoi Artois Comm. ne pourrait-elle pas prendre le relais du SIPAL ? », pose la question Gérard Malbranque. Une pierre est lancée. •
DAVID CIERNIAK
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