07/19/2010
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ESSARS VEUT CLAQUER LA PORTE DU SIPAL
A ESSARS le conseil municipal décide de claquer la porte du SIPAL
samedi 04.04.2009, 04:49 - La Voix du Nord
Rue Sèche, une délégation d'élus constate l'érosion des berges. À certains endroits, la route se fissure.
ESSARS
Les élus du conseil municipal ont décidé de quitter le SIPAL. Il reproche au Syndicat intercommunal pour l'aménagement hydraulique du bassin de la Lawe de ne pas rendre le service que la commune paie. En cause, les berges de cette rivière qui ne cessent de s'effriter.
Après le coup de sang des élus de Verquin, la colère de ceux d'Annequin, le SIPAL doit faire face à une nouvelle tension. Le conseil municipal d'Essars a tout bonnement décidé de quitter le SIPAL. La fronde viendrait notamment, mais pas uniquement, de nouveaux conseillers municipaux qui s'étonnent du versement de la participation au syndicat sans avoir un retour.
Pour l'année 2009, la commune a donné au SIPAL la somme de 6 214 E. « Une belle somme », selon les élus qui se présentent comme « les garants de la bonne gestion communale ». « Cette décision de se retirer ne fait pas suite à un problème de personne ni de politique », tient à préciser Gérard Malbranque, maire. Le nouveau président du syndicat, Olivier Switaj, n'est donc pas concerné. C'est davantage une question de service non rendu. « La commune adhère au SIPAL depuis 42 ans. Depuis cette date, on joue la carte de la solidarité intercommunale, mais nous n'avons pratiquement rien eu. Essars n'est pas une vache à lait », déclarait Dominique Mesurole, premier adjoint.
Les raisons de la colère sont les berges de la Lawe qui longent la rue Sèche. Minées par les rats musqués et rongées par le niveau du cours d'eau, elles s'effondrent totalement à certains endroits. Parfois, il ne reste qu'une dizaine de centimètres avec la chaussée qui se fissure également. « Nous avons promis aux riverains que la route serait refaite dès que les berges seront stabilisées. Les riverains ont assez attendu », assure la délégation d'élus.
Artois Comm. en relais ?
Dans ce dossier, l'intervention du SIPAL demeure compliquée puisque la Lawe est domaniale. « Nous avons envoyé plusieurs courriers aux Voies navigables de France, sans aucune réponse. On est excédé par cette administration qui ne prend même pas la peine de répondre à des élus », s'élevait Dominique Mesurole. Ce geste de claquer la porte du SIPAL est aussi un message envoyé aux VNF et représentants de l'État. « Nous nous sommes tournés vers la DIREN sans succès », enchaîne Gérard Malbranque. Et l'annonce, non encore officielle, d'une possible enveloppe (de 600 000 E) versée par VNF au SIPAL ne rassure pas les élus. « Cela fait des années qu'on entend que la partie domaniale de la Lawe sera rétrocédée et on ne voit rien », poursuit Jean-Baptiste Coquelle, délégué suppléant au SIPAL pour la commune. « La solidarité doit s'appliquer des deux côtés », rebondissait Virginie Meurin, déléguée titulaire au SIPAL.
« Aujourd'hui, on se pose la question de l'utilité du SIPAL pour Essars », assure Dominique Mesurole. « Pourquoi Artois Comm. ne pourrait-elle pas prendre le relais du SIPAL ? », pose la question Gérard Malbranque. Une pierre est lancée. •
DAVID CIERNIAK
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