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02/25/2021

CABBALR

« Nous mettre au sec, préserver l’eau et préparer demain »  

 
La CABBALR a la compétence de la Gestion des milieux aquatiques (GEMAPI) et de la prévention depuis 2018. Pourquoi accélérer la cadence des chantiers aujourd’hui ?
Avec l’installation de la nouvelle équipe en 2020, la lutte contre les inondations s’est imposée comme un axe fort. Ce dossier n’était pas suffisamment porté. Or, les événements de 2016 restent un traumatisme. Nous devons mettre les habitants de nos communes à l’abri.
Mais pourquoi programmer
vingt-et-un chantiers en deux ans ?
L’enjeu est d’être au rendez-vous pour les habitants en cas de nouvelles crues, et nous venons d’en vivre. Ce qui signifie que nous devons rapidement lancer les ouvrages de zones d’expansion de crues. Mais aussi nous attaquer à un programme régulier d’entretien des cours d’eau et des fossés. Deuxième point : nous avons un délai, qui est octobre 2023. Si on n’y est pas, nous perdons les subventions.
Pourra-t-on lutter totalement contre les phénomènes de crues et d’inondations uniquement avec ce dispositif ?
Pas complètement. En 2017, l’Agglomération n’a pas pris toute la compétence GEMAPI (Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations). Pour l’instant, nous n’intervenons pas sur l’érosion des sols et les ruissellements. Il faudrait aller jusqu’au bout. Et associer plus le monde agricole.
C’est-à-dire ?
Quand vous transformez des pâtures en cultures et qu’en plus vous êtes en côte, il se passe la chose suivante : l’eau n’est plus retenue. Donc elle ne pénètre plus dans les sols. Tout ruisselle vers le fond d’une vallée. En cas de fortes précipitations et de crues, vous accélérez le phénomène d’érosion des terres. Il y a donc un vrai enjeu à pousser la réflexion sur le type de cultures, en fonction des terrains. Ce qui signifie qu’il nous faut aussi penser à modifier nos modes de production et de consommation.
N’est-ce pas un peu éloigné de
la lutte contre les inondations ?
Nous ne sommes pas juste en train de nous demander comment nous mettre les pieds au sec. Au-delà de la lutte contre les inondations, il y a la question de la préservation de l’eau potable. N’oublions pas que retenir l’eau, c’est permettre son infiltration dans nos sols pour remplir les nappes phréatiques. Tout ceci touche au monde agricole, au circuit alimentaire. Voilà pourquoi nous devrons avoir un débat politique et sociétal au sein de l’intercommunalité, afin de savoir si nous prolongeons la compétence au regard des enjeux.
Les cent communes de l’Agglo
se sentiront-elles concernées ?
Ceux qui ne sont pas concernés par les inondations le sont par la question de l’eau potable. Tout est lié. Le rapport que Gérard Ogiez prépare va nous amener un élément du débat. Tout repose sur notre capacité à faire de la coopération intercommunale. Notre Agglo a signé un Plan climat air énergie territorial. On vient de signer un contrat d’objectif sur la troisième Révolution industrielle, ainsi qu’un Contrat de transition énergétique. Nous avons la conviction que la réussite du territoire passera par des transitions qu’il faut accélérer. Nous devons réfléchir à un autre mode de vie. Car nous préparons le monde de demain pour nos enfants.

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« Une équipe dédiée   à la mise en œuvre  de la stratégie »  

 

 

Comment les chantiers de prévention des crues sont-ils pilotés ?
Une équipe projet est dédiée à la mise en œuvre du Programme d’Action pour la Prévention des Inondations, le PAPI. Cette équipe comprend un chef de projet, des chargés de mission spécialisés en études, travaux et environnement, un responsable du service archéologie et une personne chargée du foncier. La direction des marchés publics y est associée. Cette transversalité doit faciliter la réalisation des chantiers.
Quelle a été la méthode pour définir les vingt chantiers en cours et à venir ?
Un calendrier a été établi pour chaque ouvrage. Au préalable, nous avons fait le diagnostic de tout le bassin versant de la Lys, pour voir comment on devait prévenir des crues dites vingtennales, c’est-à-dire qui ont lieu tous les vingt ans. Le traitement des cours d’eau, mais aussi des fossés, doit être mené à une échelle globale. Si chaque commune continue de travailler à l’intérieur de ses limites, on ne résoudra rien. C’est pour cela que sur le dossier des inondations, la CABBALR est aussi en lien avec l’ensemble des intercommunalités de notre bassin versant.
En moyenne, combien de temps faut-il pour boucler un chantier ?
Deux ans. Une fois que les diagnostics de terrains sont bouclés, que les études environnementales sont menées, qu’on a procédé à la définition des ouvrages, que les acquisitions foncières sont faites, vient le temps des fouilles archéologiques préventives. Puis celui des appels d’offres. Les travaux arrivent ensuite.

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Cinq aménagements phares en 2021 

 
CINQ AMÉNAGEMENTS PHARES EN 2021
Parmi les chantiers à venir en 2021 dans le cadre de la compétence
GEMAPI, cinq projets illustrent à eux seuls les différents types d’intervention. On compte ainsi la deuxième tranche des travaux de réhabilitation des écoulements du Grand Nocq à Allouagne. Ce chantier devrait être bouclé à l’horizon de l’été prochain.
La fin des travaux de la retenue collinaire de Rely à Norrent-Fontes est également programmée. Au final, 16 700 m 3 d’eau seront stockés après la réalisation des travaux.
Du côté de Verquin, des fouilles archéologiques démarreront au printemps. Elles préluderont à la création d’une zone d’expansion de crues.
À Gosnay, une enquête publique sera lancée, là encore en vue de la création d’une zone d’expansion de crues (pour les ZEC de Gosnay, Ourton, La Comté-Beugin).
Enfin, du côté de Bruay-La-Buissière, est prévue la réalisation des travaux de confortement de la digue de la Biette et du vannage d'Hulluch.